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- Chute de cheveux : les solutions qui marchent !
Beaucoup de personnes viennent me voir en magasin pour des conseils et solutions en cas de chute de cheveux. Cela m'a inspiré ce post. Pourquoi "ça tombe" ? Et que faire ? Des solutions existent. Mais au risque de décevoir, pas de miracle à espérer pour autant. On fait le point : POURQUOI NOS CHEVEUX TOMBENT-ILS ? 1/ Au quotidien Chaque jour, nous perdons entre 50 et 150 cheveux et c'est NORMAL. Leur chute varie selon plusieurs facteurs : les saisons, les vêtements, leur nature, leur longueur, la façon dont on se coiffe etc. 2/ Après un accouchement Lors de la grossesse, la femme fait le plein d'œstrogènes et bénéficie en général d'une chevelure plus dense, combinée à un ralentissement de la chute quotidienne. Après l'accouchement, les œstrogènes dégringolent, tout comme le fer et les cheveux tombent d'un coup. C'est une façon de parler bien-sûr, mais la chute est intense, visible et arrive sur un laps de temps assez court (quelques semaines). 3/ Après un choc émotionnel, une opération chirurgicale Le stress physique et émotionnel peut entraîner une perte de cheveux. Cela inclut des événements traumatisants, une maladie grave, une chirurgie ou un stress émotionnel prolongé. Dans ce cas la chute est souvent rapide et les pertes peuvent s'observer par paquets. 4/ Après une maladie Il est fréquent de constater une chute de cheveux parfois 6 mois après avoir souffert d'une Grippe ou d'un Covid par exemple. Par ailleurs, certains traitements médicamenteux ont des effets secondaires parmi lesquels la chute de cheveux, les plus connus étant les traitements par chimiothérapie. 5/Avec l'âge Vous l'aurez remarqué, plus on vieillit plus les tifs se raréfient et s'affinent, je ne m'étends pas sur ce sujet désagréable. 6/ L'hérédité Logique, si on a des chevelus dans sa famille, la probabilité d'avoir des cheveux est plus grande, question de statistique. Et inversement. 7/ La ménopause Les changements hormonaux survenant à la ménopause (chute d'œstrogènes, augmentation de la testostérone) peuvent engendrer une chute de cheveux plus sévère selon les femmes. Cette liste n'est pas exhaustive, d'autres facteurs peuvent jouer, comme certaines maladies (lupus, thyroïde etc), les intoxications aux métaux lourds, médicamenteuses... QUAND AGIR ? Lorsque la chute dure depuis plusieurs mois. Lorsque la chute est visible : vous observez des des cheveux sur l'oreiller, dans l'évier ou la douche chaque matin. La masse diminue ou des endroits sont moins fournis que d'autres, voire des "trous" se forment par endroits lors du coiffage. QUE FAIRE ? Si la chute est intense et brutale, il est recommandé de consulter un spécialiste. Si la chute est modérée, plusieurs actions sont possibles et à adapter selon chaque personne. Néanmoins, voici quelques actions simples à mettre en place et par tous.tes. AGIR EN EXTERNE SUR LE CHEVEU ET LE CUIR CHEVELU 1/ Activer la circulation sanguine du cuir chevelu Masser son crâne avec énergie et bienveillance, 2-3 mn par jour suffisent, ou prenez le temps de vous massez au moins lors des shampooings. 2/ Arrêter les lissages, brushings Désolée si vous ne vouliez pas l'admettre, mais le brushing, c'est un massacre capillaire. Je ne parle même pas des plaques chauffantes. Evitez de trop tirer sur vos cheveux, et choisissez des brosses douces. 3/Eviter les produits agressifs Les gommages du cuir chevelu, les laques coiffantes, les colorations, sont le plus souvent plus irritants qu'autre chose. Optez pour des produits sans sulfates, sans ammoniaque, contenant le moins d'ingrédients possible. Adaptez les produits à votre nature de cheveux (gras ou secs). 4/Espacer les lavages 2 shampooings par semaine suffisent (normalement). On peut même réduire à un seul lorsque c'est compatible avec les activités (pratique de sport ou non). 5/ Utiliser les hydrolats Très simple à faire, un spray d'hydrolat de Cèdre de l'Atlas, qui est un grand rééquilibrant du cuir chevelu. Vous pouvez en vaporiser juste après le shampooing et masser du bout des doigts. Pas besoin de rincer. En cas de surproduction de sébum, pensez à l'hydrolat de Romarin. AGIR EN INTERNE Comme la peau, le cheveu est vivant et pousse de l'intérieur. Il est donc important d'avoir une alimentation variée et équilibrée. En général, je conseille de faire le point sur 2 éléments importants : le zinc et le fer. ZINC ET FER On trouve le zinc principalement dans les viandes rouges et les fruits de mer. C'est un oligo-élément essentiel jouant un rôle important dans plusieurs fonctions biologiques, parmi elles, la croissance des cheveux. Il intervient dans la synthèse des protéines, comme la kératine. Une carence en zinc peut donc affecter la production de ces protéines et potentiellement ralentir la croissance des cheveux. Le fer quant à lui, favorise une bonne circulation sanguine, ce qui est essentiel pour fournir aux follicules pileux les nutriments et l'oxygène nécessaires à leur croissance. Il participe à de nombreuses réactions enzymatiques et est impliqué dans la division cellulaire, y compris celle des follicules pileux. On le trouve aussi le plus dans les viandes rouges et certains légumes. Lorsque le corps manque de fer, il peut réduire la production de nouveaux cheveux, entraînant une perte de cheveux excessive. Il est possible d'adapter son alimentation et/ou de faire une cure de spiruline, très riche en fer. Enfin je conseille un apport en silice, avec la reine des plantes reminéralisantes, j'ai nommé l'Ortie piquante. Une cure d'un mois d'Ortie piquante peut suffire à améliorer la repousse. Sachez tout de même que la prise d'Ortie au long cours peut avoir un effet asséchant de la peau et des cheveux. Dans ce cas, alternez avec une cure d'huile de Germe de blé. Il est riche en vitamines du groupe B, en anti-oxydants, minéraux et acides gras essentiels. En synthèse, pour prendre soin de ses tifs : On réduit les produits agressifs et lavages On fait le point et on se complémente éventuellement en Zinc et/ou en Fer On envisage une cure d'Ortie piquante, ou d'huile de Germe de Blé On patiente, on patiente, on patiente. Car non, ça ne repoussera pas en 48h00. Surtout si la chute est installée depuis longtemps, il faudra compter des semaines, des mois, voire quelques années. Pour les chutes de cheveux qui surviennent sans raison apparente, ou si vous avez tout essayé, les dermatologues seront les interlocuteurs à privilégier. A bientôt !! Marion Les conseils mentionnés ne se substituent pas à un avis médical. L'usage des compléments alimentaires ne se substitue pas à un mode de vie sain et une alimentation variée.
- La Camomille matricaire : une plante bonne à tout
Ce n’est pas un hasard si j’ai appelé mon entreprise Herboristerie Kamomille. Si vous me suivez sur les réseaux, vous avez constaté que j’en parle souvent. En herboristerie, la chouchoute des plantes est l’Ortie piquante. Mais nous avons chacun.e des affinités avec une plante, et en ce qui me concerne j'ai un petit faible pour la Camomille matricaire. Alors voici un focus sur cette merveilleuse plante médicinale. Botanique La Camomille matricaire ou allemande est une plante herbacée appartenant à la famille des Astéracées (anciennement Composées). Originaire d'Europe et d'Asie occidentale, elle est largement cultivée en Allemagne et dans d'autres pays européens, on la trouve régulièrement aux abords des chemins. Elle pousse jusqu’à 50 cm de hauteur, ses tiges sont fines et ses feuilles finement divisées. Ses fleurs sont petites avec un centre jaune entouré de pétales blancs. Son nom latin est Matricaria recutita, qui trouve son origine de « mater », « matri » qui signifient mère, en raison de son cœur jaune qui rappelle la forme d’une matrice féminine, mais aussi car la Matricaire a toujours été traditionnellement utilisée pour les douleurs menstruelles. Dioscoride et Galien la préconisaient contre les « misères féminines ». On ne peut pas la confondre avec une de ses cousine la Camomille romaine, appelée aussi Camomille noble, dont les fleurs ressemblent à des pompons. Ses principaux constituants sont : Chamazulène: substance responsable de la couleur bleue caractéristique de l'huile essentielle de Camomille matricaire et qui possède des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. Alpha-bisabolol: Également présent dans l'huile essentielle de camomille matricaire, l'alpha-bisabolol est un composant aux propriétés anti-inflammatoires, cicatrisantes et apaisantes pour la peau. Oxyde de pinène: Ce composant contribue aux propriétés anti-inflammatoires et antispasmodiques de la Camomille matricaire. Farnésène: Il agit comme un agent anti-inflammatoire et peut aider à soulager les symptômes associés à l'inflammation. Camazulène et sesquiterpènes: Ces composés contribuent également aux propriétés anti-inflammatoires Flavonoïdes: La camomille matricaire contient des flavonoïdes comme l'apigénine, la lutéoline et la quercétine, qui ont des effets antioxydants et anti-inflammatoires. Coumarines: Ces composés ont des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. En plus de ces composants principaux, la Camomille matricaire contient d'autres constituants tels que des polyphénols, des acides phénoliques et des acides aminés. L''ensemble et l'interaction complexes de ces composants confèrent à la Camomille matricaire ses nombreuses propriétés médicinales, notamment ses effets anti-inflammatoires, apaisants, antispasmodiques et cicatrisants. Propriétés : La Camomille matricaire est largement utilisée en phytothérapie pour ses propriétés : apéritive digestive antispasmodique et antalgique antiseptique intestinale anti-allergique L’utilisation la plus courante est l’infusion, à raison d'une cuillère à café pour 25 cl d'eau, à infuser environ 10 min ou plus selon les goûts. Avec sa saveur miellée, la Camomille matricaire est facile à boire, seule ou en accompagnement d'autres plantes comme la Verveine, la Menthe... On pourra la prendre dans différentes situations : Maux de tête Spasmes digestifs Douleurs menstruelles Nervosité, anxiété Névralgies Formes galéniques En plus d'être consommée en infusion, d'autres formes sont intéressantes en usage externe. Hydrolat ou eau florale : L’eau issue de la distillation (hydrolat) est calmante en cas de peau irritée, sensible ou sujette à l’eczéma. On peut aussi la boire comme digestif et anti-inflammatoire en interne. L’hydrolat peut s’utiliser chez la femme enceinte et les enfants dès 3 mois. Extrait hydroalcoolique : L'extrait alcoolique ou alcoolature permet une prise plus concentrée qu'une infusion, et peut permettre de soutenir la digestion, d'aider à réguler le transit. Elle participe à la relaxation et au bien-être. Huile essentielle : En application sur les tempes, pour soulager les douleurs et migraines. En synergie avec un gel d’aloe vera ou une crème neutre, pour apaiser et cicatriser les peaux sujettes aux allergies ou eczéma. L'huile essentielle de camomille matricaire est également utilisée en aromathérapie pour ses effets relaxants et apaisants. Attention, l’usage est déconseillé en cas d’allergie aux Astéracées. Macérat huileux Il s'agit d'une macération de fleurs dans une huile végétale. Le macérat huileux s'applique sur le visage et le corps pour un effet apaisant et cicatrisant. Pour conclure, la Camomille matricaire, quelle que soit sa forme, est selon moi une des plantes à intégrer dans votre trousse de soins du quotidien. A bientôt ! Retrouvez tous les produits à base de Camomille matricaire : Bibliographie : MULOT Marie-Antoinette « Secrets d’une herboriste », 1984
- L'Olivier, plante régulatrice du cholestérol et de la pression artérielle
Il fait partie des arbres méditerranéens que l'on reconnaît sans hésiter, il orne nos terrasses, on ne présente plus ses fruits et son huile. Mais saviez-vous que l'Olivier est aussi une plante fascinante et qui possède des vertus médicinales ? Description botanique de l'Olivier : L'Olivier, Olea europaea est un arbre à feuilles persistantes qui appartient à la famille des Oleaceae. Apparence générale L'Olivier est un arbre de taille moyenne à grande, atteignant généralement une hauteur de 8 à 15 mètres. Son tronc est généralement court et noueux, avec une écorce grisâtre et fissurée. L'Olivier peut avoir une longévité impressionnante et perdurer plusieurs siècles voire un millénaire si les conditions climatiques sont favorables. Feuilles Les feuilles de l'Olivier sont opposées, coriaces et étroites. Elles sont de forme allongée, elliptique à lancéolée, avec une pointe à l'extrémité. La face supérieure des feuilles est d'un vert foncé lustré, tandis que la face inférieure est plus pâle et légèrement pubescente. Fleurs Les fleurs de l'Olivier sont petites et blanchâtres, regroupées en grappes dressées. Elles dégagent un parfum agréable et apparaissent au printemps. Fruits Les fruits de l'Olivier sont des drupes charnues connues sous le nom d'olives. Elles commencent par une couleur verte, puis virent au violet foncé à maturité. Les olives contiennent une graine dure à l'intérieur, que l'on appelle le noyau. Usages traditionnels de l'Olivier : L'Olivier a été utilisé à des fins médicinales et culinaires depuis l'Antiquité, et ses bienfaits sont nombreux. Huile d'olive : C'est l'un des produits dérivés de l'Olivier les plus connus et les plus utilisés. L'huile est issue des olives qui sont pressées selon des techniques différentes. En cuisine pour sa saveur délicate et ses bienfaits pour la santé. Riche en acides gras monoinsaturés, en antioxydants et en vitamines, l'huile d'olive est réputée pour ses propriétés cardioprotectrices et anti-inflammatoires. Elle fait partie des ingrédients du régime crétois. Elle est aussi très utilisée en ingrédient cosmétique pour les soins du visage, de la peau et des ongles. Elle constitue l'ingrédient principal du savon de Marseille ou encore du savon d'Alep. Les Olives L'olive doit être transformée et conservée dans la saumure pour être consommée. Les fruits de l'Olivier sont appréciés pour leur gourmandise et la variété de leurs saveurs. Outre leur goût, elles renferment l'huile d'olive riche en acides gras mono-insaturés et sont de fait relativement caloriques. Selon Paul-Victor Fournier, les noires sont les plus nourrissantes et les plus faciles à digérer, et elles se rapprochent de la viande par leur valeur nutritive. Feuilles d'Olivier Les feuilles d'Olivier sont également utilisées à des fins médicinales. Elles contiennent divers composés bénéfiques, notamment des polyphénols et de l'oleuropéine, qui leur confèrent des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et antihypertensives. Propriétés médicinales des feuilles d'Olivier Effets sur le cholestérol Les feuilles d'Olivier contiennent un composé appelé oleuropéine, qui est largement étudié pour ses effets sur le cholestérol. L'oleuropéine aide à réduire le taux de cholestérol LDL (le "mauvais" cholestérol) tout en augmentant le taux de cholestérol HDL (le "bon" cholestérol). Cette action contribue à maintenir un équilibre lipidique sain dans le sang. Propriétés hypotensives et vasculoprotectrices Plusieurs études ont également montré que les feuilles d'olivier peuvent avoir un effet bénéfique sur la régulation de la pression artérielle. L'oleuropéine et d'autres composés présents dans les feuilles d'olivier ont des propriétés vasodilatatrices, ce qui contribue à réduire la résistance artérielle, entraînant donc une diminution de la pression artérielle. Action antioxydante En plus de ses effets spécifiques sur le cholestérol et la pression artérielle, l'oleuropéine et d'autres polyphénols présents dans les feuilles d'olivier ont des propriétés antioxydantes puissantes. Ils aident à neutraliser les radicaux libres dans le corps, réduisant ainsi le stress oxydatif et protégeant les vaisseaux sanguins et le cœur contre les dommages. Action hypoglycémiante L'Olivier possède une action hypoglycémiante et sur le taux de triglycérides qui peut être intéressante en prévention du diabète. Autres bienfaits : Marie-Antoinette Mulot nous dit que l'écorce d'Olivier remplace le Quinquina en cas de fièvre intermittente. Dans quels cas utiliser l'Olivier ? Si la consommation régulière d'huile d'olive est intéressante, voici des situations pour lesquels l'usage de feuilles d'Olivier peut être intéressant : Hypertension artérielle légère à modérée Hypercholestérolémie Prévention de la stéatose (foie gras) Prévention des complications cardiovasculaires en cas de plaques d'athérome Insulinorésistance (en complément d'un régime adapté et en accord avec le médecin) Ne se substitue pas à un avis ni à une prescription médicale Quelles sont les principales formes galéniques ? Infusion de feuilles Faire bouillir une cuillère à soupe de feuilles d'Olivier coupées pour un quart de litre d'eau pendant 3-4 minutes. Puis couper le feu et laisser infuser 10 min. Faire une cure de 21 jours. Boire de préférence le matin avant les repas. Bourgeon d'Olivier (Gemmothérapie) : La jeune pousse d'Olivier relance le métabolisme des lipides et des glucides et protège le système cardiovasculaire. C'est le remède pour les bons vivants ou les personnes âgées. Il pourra s'associer au bourgeon de Mûrier noir en cas de diabète, ou au bourgeon de Romarin pour une action renforcée sur le cholestérol et les triglycérides. Précautions L'olivier de présente aucune toxicité. Du fait de son action vasodilatatrice, la prudence est conseillée en cas de prise simultanée d'anticoagulants ou de médicaments hypotenseurs. Bibliographie : MULOT Marie-Antoinette « Secrets d’une herboriste », 1984 LORRAIN Eric Dr - Manuel de Phytothérapie, 2019 FOURNIER Paul-Victor - Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France - 2010
- Bonnes résolutions : comment les tenir ?
2023 se termine et vous avez décidé de changer certaines habitudes de votre quotidien en 2024 ? Dans quel but ? Améliorer votre santé, car comme dit le vieil adage, une bonne année c’est « surtout la santé ». Si la prise de bonnes résolutions est aisée, pouvoir s'y tenir peut constituer un vrai défi. Il existe les résolutions qui consistent à supprimer des mauvaises habitudes : tabac, alcool, alimentation riche, sucre… et celles qui consistent à en ajouter de nouvelles : faire du sport, consommer plus de fruits et légumes, prendre du temps pour soi, voyager… Quelles que soient ces résolutions, elles seront difficiles à tenir si vos objectifs sont mal calibrés. Donc commencez par vous fixer des objectifs atteignables et qui ne demandent pas une réorganisation complète de votre quotidien. Qui n'a jamais souscrit un abonnement annuel à une salle de sport, fait 2 séances puis abandonné ? Alors dans toute démarche d'arrêt ou d'ajout d'une habitude, pensez à la règle des petits pas. Exemple : vous vous fixez un objectif de 3 heures de sport par semaine alors que vous partez de zéro. Commencez par ajouter de la marche à pied sur un trajet que vous auriez fait en transport ou en voiture. Montez les étages à pied. Puis faites progressivement une activité par semaine et augmentez au fil de l'eau. Voyons maintenant 3 exemples de meilleures résolutions santé de début d’année pour lesquelles je vous propose des conseils... et des plantes. J’arrête de fumer Cette résolution figure parmi les plus difficile à tenir, car outre la gestuelle, l’aspect convivial du tabac, les cigarettes contiennent de la nicotine et d'autres substances chimiques créant une addiction. De plus, nous ne sommes pas égaux face aux addictions, cela varie en partie fonction de notre physiologie, de notre histoire personnelle et de notre environnement. Dans tous les cas, arrêter brutalement le tabac peut s'avérer compliqué et engendrer des "rechutes". Voici quelques conseils pour mettre toutes les chances de son côté. Se fixer un objectif atteignable et quantifié : Posez-vous les bonnes questions pour être au clair avec votre ambition et vos capacités. Est-il préférable d'arrêter totalement du jour au lendemain ? En combien de temps ? Ou alors de réduire progressivement, de combien diminuer le nombre de cigarettes quotidiennes ? Ou quels jours seront sans tabac ? Se faire aider : C'est une force d'accepter de l'aide, et non une faiblesse. Il ne faut pas hésiter à consulter, ou à demander un suivi médical. Peut-être que des patches seront à envisager. Du côté des plantes Si l'arrêt est progressif, il est possible d'alterner tabac et plantes ou encore de couper le tabac avec des plantes qui se fument (cf. mon article de blog : Quelles plantes comme alternative au tabac ?) Le Kudzu Le Kudzu est une plante originaire d'Asie, dont on utilise la racine, riche en isoflavones. Elle est traditionnellement utilisée pour lutter contre les dépendances comme les addictions aux tabac et à l'alcool. Certains chercheurs ont suggéré que le Kudzu pourrait influencer le métabolisme de la nicotine dans le corps, ce qui pourrait potentiellement aider à réduire les symptômes de sevrage. Par ailleurs, des composés présents dans le Kudzu pourraient affecter les neurotransmetteurs du cerveau, tels que la dopamine et la sérotonine, qui jouent un rôle dans la régulation de la récompense et de l'humeur. Ces effets pourraient contribuer à réduire les effets plaisants associés à la consommation de tabac. La Valériane La prise de racine de Valériane est connue pour altérer le goût des cigarettes en les rendant désagréables à fumer. Elle agit aussi en apaisant le système nerveux. Elle se prend sous forme d'infusion ou d'extrait hydroalcoolique (gouttes). J’arrête le sucre Cette addiction est probablement aussi difficile à arrêter que le tabac, car plus pernicieuse. Le sucre est partout, même là où on ne l’attend pas. Et lorsqu’il ne se cache pas, difficile de lui résister. Lui aussi s’inscrit dans la dynamique de groupe, de partage. Il est associé au plaisir, à la récompense et il est facile de succomber. Alors plutôt que d’essayer de supprimer tout le sucre de votre quotidien (ce qui relèverait de l’exploit), commencez déjà par enlever le superflu (rappelez-vous, les petits pas). Listez les plaisirs auxquels vous ne voulez pas renoncer, comme le carré de chocolat du soir, et listez ceux qui sont faciles à supprimer ; un biscuit lors du goûter, un dessert lors du déjeuner... Du côté des plantes Infusion "coupe-faim" Vous pouvez boire une infusion à base de Thé vert et d'écorce d'orange en milieu de matinée et/ou d'après-midi. Le thé vert est réputé couper la faim et permettre une meilleure assimilation des graisses grâce à ses antioxydants. La Cannelle : Elle donne de la saveur aux aliments, si vous appréciez son goût, vous pourrez ajouter de la Cannelle de Ceylan en poudre à vos desserts ou yaourts à la place du sucre. Vous pouvez aussi la boire en infusion, ou en hydrolat (eau florale) En cas de pulsion sucrée, vaporisez un peu d’hydrolat de Cannelle sur la langue. La Stévia Un édulcorant naturel dérivé des feuilles de la plante Stevia rebaudiana. Elle est utilisée comme substitut du sucre en raison de son pouvoir sucrant élevé sans ajouter de calories. La stévia est beaucoup plus sucrée que le sucre, parfois jusqu'à 200 à 300 fois plus sucrée. Cela signifie que de petites quantités de stévia peuvent être utilisées pour obtenir une saveur sucrée comparable à celle du sucre, tout en ajoutant très peu de calories ou pas du tout. La stévia n'a pas d'impact significatif sur les niveaux de glucose dans le sang, ce qui la rend adaptée aux personnes atteintes de diabète ou à celles qui cherchent à contrôler leur glycémie. J'arrête l'alcool Je pratique un dry january Cette pratique à la mode nous vient des pays anglo-saxons. Le but est simple ; réaliser un sevrage d’alcool pendant tout le mois de janvier. Seulement, en France comme dans d’autres pays, trinquer n’est pas anodin, il s’agit d’un geste social, ancré dans nos traditions, qui rime avec célébration et partage. Et même avec une motivation sans faille, le fait de ne pas suivre un groupe peut susciter de l'incompréhension voire des réactions hostiles de la part de l'entourage. Il est donc important de procéder avec méthode. Informez votre entourage : Faites savoir à vos amis, votre famille et vos collègues que vous participez à un Dry January. Cela favorisera le soutien social et réduira les tentations. Éliminez les tentations : Faites le ménage dans votre maison en éliminant les bouteilles d'alcool. Évitez de fréquenter les endroits où la consommation d'alcool est prédominante si possible. Trouvez des alternatives : Supprimer l’alcool peut donner une sensation de vide, de manque. Il faut donc compenser, sans non plus tomber dans l’ excès de jus de fruits ou de sodas qui seront sans alcool certes, mais très sucrés. Utilisez les réseaux sociaux et les applis Il existe des groupes en ligne ou locaux de personnes participant également à un Dry January. Le partage d'expériences et de conseils peut aider à rester motivé. Gérez le stress : Si lors d’un pic de stress vous aviez l’habitude de vous précipiter sur un verre, alors trouvez une alternative ; une séance de méditation ou de relaxation. Du côté des plantes. Comme pour le tabac, vous pouvez pensez au Kudzu : Des études préliminaires suggèrent que des extraits de Kudzu pourraient réduire l'alcoolémie en augmentant l'élimination de l'alcool du corps. Cela pourrait potentiellement aider à réduire les effets de l'alcool. Certains composés présents dans le Kudzu pourraient influencer les neurotransmetteurs du cerveau, notamment la sérotonine et la dopamine. Cela pourrait jouer un rôle dans la réduction de la recherche de satisfaction par l'alcool. Remplacez l'alcool par de nouvelles saveurs Il existe des astuces, consistant à aromatiser l’eau que vous buvez avec un bâton de réglisse, ou quelques étoiles de Badiane (Anis étoilé), ou même un hydrolat de fleur d’oranger (1 cuiller à soupe pour 1 litre) Quelle que soit votre résolution, soyez patient et indulgent avec vous-mêmes, célébrez les réussites en marquant les petites victoires. Alors, s'il ne fallait en choisir qu'une, quelle serait votre résolution pour 2024 ? Références : Lukas SE, Penetar D, Berko J, Vicens L, Palmer C, Mallya G, Macklin EA, Lee DY. An extract of the Chinese herbal root kudzu reduces alcohol drinking by heavy drinkers in a naturalistic setting. Alcohol Clin Exp Res. 2005 May;29(5):756-62. doi: 10.1097/01.alc.0000163499.64347.92. PMID: 15897719. Ozarowski M, Mikołajczak PŁ, Thiem B. Rośliny lecznicze stosowane w fitoterapii uzaleinień od nikotyny lub alkoholu--implikacje dla zastosowania roślinnych kultur in vitro [Medicinal plants in the phytotherapy of alcohol or nicotine addiction. Implication for plants in vitro cultures]. Przegl Lek. 2013;70(10):869-74. Polish. PMID: 24501814. Kirkham S, Akilen R, Sharma S, Tsiami A. The potential of cinnamon to reduce blood glucose levels in patients with type 2 diabetes and insulin resistance. Diabetes Obes Metab. 2009 Dec;11(12):1100-13. doi: 10.1111/j.1463-1326.2009.01094.x. PMID: 19930003.
- Vive les champignons !
Je ne parlerai pas ici de la cueillette des champignons en sous-bois même si ce serait de saison 😊 Je vais vous parler des champignons médicinaux. Mais pourquoi maintenant me direz-vous ? Comme je l’ai déjà évoqué, j’ai suivi un cursus de 3 ans à l’Ecole des Plantes de Paris pour me former à la botanique et à la phytothérapie. Ce programme m’a fourni les bases indispensables pour me lancer dans mon activité en m'enseignant une partie des plantes de la pharmacopée française. Seulement, dans le domaine des plantes, on est face à une infinité de possibles. Car il y a déjà presque autant de flores que de pays. Rien qu’en France, on distingue la flore du Nord de la France métropolitaine, la flore méditerranéenne ou encore la flore des Antilles. Donc j'ai de quoi apprendre pour un bon nombre d'années :-) Alors vous comprenez maintenant pourquoi l’étude des champignons…était tout simplement hors programme. Car les champignons ont leur propre règne. Il y a 25 ans, on les classait avec le règne des Végétaux mais désormais ils font partie de celui des Fonges, aussi appelé Mycètes ou tout simplement le règne des Champignons. Utilisés depuis des siècles en Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), ils font l’objet de nombreuses études pour leurs propriétés thérapeutiques, notamment dans la régulation du système immunitaire, la modulation des inflammations, le développement normal des fonctions vitales, la lutte contre le cancer… Parmi les molécules actives notoires des champignons médicinaux, on cite toujours les bêta-glucanes (ou β-glucanes), substances appartenant au groupe des polysaccharides hydrosolubles. Cependant, même si les bêta-glucanes ont un rôle scientifiquement prouvé, tous leurs mécanismes d'action ne sont pas encore compris et font toujours l'objet d'études scientifiques. J’ai commencé à me documenter car certains de mes clients me demandaient souvent si j'en vendais. Au gré de mes recherches, j'ai appris que même les champignons de Paris et les Pleurotes avaient des propriétés médicinales. A condition de les choisir bio, frais et d'en consommer plus de 10 g par jour sur plusieurs mois... pas évident à mettre en pratique mais tout de même intéressant ! Parmi ceux qui m'étaient le plus demandés, j'en ai retenu 3 ; il s’agit du Reishi, de l’Héricium et du Cordyceps. Je vais y revenir plus en détail. Ce que l'on peut dire de manière générale, c'est qu'ils ont tous une action adaptogène, c'est à dire qu'ils aident l'organisme à supporter le stress (à l'instar des plantes comme la Rhodiole rose, ou le Ginseng). D'autre part, on leur prête des vertus anti sénescentes, anti-inflammatoires, antivirales, antitumorales et la liste est encore longue. Et leur efficacité a été démontrée dans plusieurs études scientifiques. En occident, leur utilisation augmente et se démocratise mais en Asie (notamment en Chine et au Japon), elle est systématique. A noter, que les asiatiques les consomment régulièrement en cuisine et dans des préparations pour infusions. Alors qu'en Occident, ils sont surtout proposés en poudre sous forme de compléments alimentaires. J’ai recherché et sélectionné un fournisseur qui réponde à mes exigences en termes de qualité, traçabilité et responsabilité. J'ai aussi fait appel au retour d'expérience de mon réseau d'Herboristeries. Je me suis dès lors tournée vers Hifas da terra, basé en Galice, qui propose des produits biologiques certifiés, fabriqués à partir de souches contrôlées et dont les extraits ont une teneur en principes actifs mesurée et garantie. De plus, leurs gélules sont végétales, et conviennent aux végans comme aux personnes intolérantes au gluten. J’étoffe ainsi ma gamme de produits avec ces 3 champignons (exclusivement en boutique) et je vais poursuivre mon apprentissage et ma découverte de ce monde passionnant. Le Reishi (Ganoderma lucidum) : Certainement l’un des plus connus ; en Chine et au Japon on lui prête le surnom de « champignon de l'immortalité ». Il est utilisé pour renforcer le système immunitaire, favoriser la longévité et soutenir la santé globale. Le Reishi est de plus en plus utilisé en Occident pour ses propriétés immunomodulatrices et anti-inflammatoires. Propriétés (liste non exhaustive) : Anti-inflammatoire, antiallergique, antiviral, hépato protecteur Indications (liste non exhaustive) Asthénie, anxiété, ménopause, allergies, inflammations chroniques L’Héricium (Hericium erinaceus) Son apparence rappelle une crinière de lion d’où son surnom, il est apprécié des chinois en cuisine car le goût de sa chair fraîche rappellerait celui de la langouste. En occident, on l'utilise pour lutter contre les maladies dégénératives telles Alzheimer et Parkinson. Propriétés (liste non exhaustive) Régénérant de la muqueuse gastro-intestinale Efficacité contre le développement des maladies neurodégénératives comme Alzheimer et Parkinson. Antioxydant général Sphères d’action privilégiées Système digestif Système nerveux central Indications (liste non exhaustive) Syndrome de l’intestin perméable, reflux gastro-œsophagien, maladies d’Alzheimer, de Parkinson, Sclérose en plaques Le Cordyceps (Cordyceps sinensis) Ce champignon a la particularité de passer une partie de son cycle de vie en parasitant un insecte, d’où son nom chinois « ver d’hiver – herbe d’été ». Difficile à récolter dans son milieu naturel (les prairies du plateau tibétain à plus de 5000 m d’altitude), il est maintenant cultivé sur un substrat spécifique recréant ses conditions de vie naturelle. Il est plébiscité pour son action tonifiante de l'organisme et notamment pour ses propriétés aphrodisiaques tant chez l'homme que chez la femme. Sphères d'action Appareil cardio-respiratoire Appareil uro-génital Propriétés (liste non exhaustive) Augmente la vitalité générale Active le système immunitaire Protecteur rénal Antidépresseur Aphrodisiaque Indications (liste non exhaustive) Troubles de la fertilité, performances sportives, amélioration de la fonction rénale Alors si vous êtes comme moi, désormais vous ne regarderez plus votre poêlée de champignons du même œil ;) Attention, il existe des précautions et contre-indications à l'utilisation des champignons : Ne pas consommer en cas d’allergie aux champignons. En cas de grossesse ou allaitement, demandez un avis médical Ne pas consommer 48h avant toute intervention chirurgicale ou extraction dentaire En cas de maladie chronique, auto-immune ou de traitement médicamenteux, particulièrement sous anti-coagulants, demandez un avis médical. Ne pas donner aux enfants de moins de 6 ans. Les indications mentionnées ne se substituent pas à un avis médical. Pour aller plus loin : Références d’études scientifiques : Mirończuk-Chodakowska I, Kujawowicz K, Witkowska AM. Beta-Glucans from Fungi: Biological and Health-Promoting Potential in the COVID-19 Pandemic Era. Nutrients. 2021 Nov 6;13(11):3960. doi: 10.3390/nu13113960. PMID: 34836215; PMCID: PMC8623785. Wouk J, Dekker RFH, Queiroz EAIF, Barbosa-Dekker AM. β-Glucans as a panacea for a healthy heart? Their roles in preventing and treating cardiovascular diseases. Int J Biol Macromol. 2021 Apr 30;177:176-203. doi: 10.1016/j.ijbiomac.2021.02.087. Epub 2021 Feb 18. PMID: 33609583. Akramiene D, Kondrotas A, Didziapetriene J, Kevelaitis E. Effects of beta-glucans on the immune system. Medicina (Kaunas). 2007;43(8):597-606. PMID: 17895634. Chong PS, Fung ML, Wong KH, Lim LW. Therapeutic Potential of Hericium erinaceus for Depressive Disorder. Int J Mol Sci. 2019 Dec 25;21(1):163. doi: 10.3390/ijms21010163. PMID: 31881712; PMCID: PMC6982118. Chong PS, Fung ML, Wong KH, Lim LW. Therapeutic Potential of Hericium erinaceus for Depressive Disorder. Int J Mol Sci. 2019 Dec 25;21(1):163. doi: 10.3390/ijms21010163. PMID: 31881712; PMCID: PMC6982118. Unlu A, Nayir E, Kirca O, Ozdogan M. Ganoderma Lucidum (Reishi Mushroom) and cancer. J BUON. 2016 Jul-Aug;21(4):792-798. PMID: 27685898. Chen YC, Chen YH, Pan BS, Chang MM, Huang BM. Functional study of Cordyceps sinensis and cordycepin in male reproduction: A review. J Food Drug Anal. 2017 Jan;25(1):197-205. doi: 10.1016/j.jfda.2016.10.020. Epub 2016 Dec 8. PMID: 28911537; PMCID: PMC9333433.
- Pourquoi les tisanes "Détox" sont-elles amères ?
Nos becs sucrés sont mis à l’épreuve avec les plantes du drainage. Si vous pratiquez des cures dites « détox » à l’Automne ou au Printemps, vous avez probablement constaté que les plantes utilisées sont souvent très amères, et qu’elles viennent heurter nos palais délicats, jusqu’à parfois même provoquer une grimace. Qu’il s’agisse des racines de Bardane, Pissenlit, Chicorée, Gentiane jaune, Radis noir ou des feuilles d’Artichaut…toutes ont en commun des principes amers issus de familles chimiques différentes (lactones sesquiterpéniques, glucosinolates) qui confèrent à ces plantes leur amertume ou leur piquant. Or ce sont ces principes amers, entre autres, qui ont une action sur la sphère digestive. En effet, ils favorisent la sécrétions gastriques et intestinales. On parle de leur effet tonique, apéritif. Rien d’étonnant quand on sait que la Gentiane jaune est l’ingrédient de base pour la fabrication de la boisson apéritive connue sous la marque « Suze » (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé). Le drainage du foie, comment fonctionne-t-il ? Ces mêmes principes amers agissent sur la production de bile par le foie (on dit qu’ils sont cholérétiques) ou sur la libération de bile dans l’intestin par contraction de la vésicule biliaire où la bile est stockée (on dit qu’ils sont cholagogues). En améliorant la production et la libération de bile, les principes amers contribuent ainsi à une meilleure digestion des graisses. Ils peuvent également stimuler le péristaltisme intestinal, c’est-à-dire les contractions des muscles intestinaux favorisant le déplacement et l’élimination des déchets issus de la digestion. En clair, cela peut jouer en faveur du transit. La fonction biliaire conditionne aussi l’absorption des nutriments essentiels, le processus physiologique du cholestérol, la régulation de l'appétit, la réduction de la glycémie après les repas. Alors, vous prendrez bien une petite infusion d’Artichaut ? 😊 Note : Marie-Antoinette Mulot préconisait dans son ouvrage "Secrets d'une herboriste" de sucrer avec une bonne cuiller de miel les infusions de plantes amères. De nos jours, le conseil est plutôt au contraire de garder autant que possible l’amertume, alors pour conserver l’effet des principes amers en atténuant l’amertume, on peut ajouter quelques gouttes de jus de citron. Et gardez à l’esprit que l’objectif premier d’une « détox » ou drainage*, est d’améliorer l’élimination des déchets produits par l’organisme ou extérieurs à l’organisme (médicaments, produits toxiques, alcool, métaux lourds…). Celle-ci s’effectue traditionnellement sous forme de cure pendant 3 à 4 semaines maximum, une à deux fois par an et de préférence lors des changements de saison. Les éléments mentionnés ne se substituent pas à un avis médical. *Les cures détox sont déconseillées aux femmes enceintes ou allaitantes ou aux personnes souffrant de lithiases biliaires. Bibliographie : MULOT Marie-Antoinette « Secrets d’une herboriste », 1984 LORRAIN Eric Dr « Grand manuel de Phytothérapie », 2019 Voir les produits de la sphère digestive
- Paré.es pour la rentrée !
Chaque année, l'approche du mois de septembre apporte son lot de stress et de contrariétés en tous genres. Pour plusieurs raisons : - changement de rythme, - rentrée scolaire, - charge administrative, - réunions et échéances de tous ordres (professionnelles, éducatives, sportives, associatives, de voisinage…) - c'est le début de la série fatidique des mois en « BRE » A cela s’ajoute le changement de saison avec les jours qui s'écourtent et le passage à l’automne, cette année ce sera le 23 septembre. Conséquence ; les organismes sont soumis à un stress, le sommeil est perturbé, et avant même d’être « rentré.e », on se sent déjà fatigué.e ! Pour celles et ceux qui n'ont pas de période de transition, la reprise est parfois brutale tant moralement que physiquement. Alors quelles sont les plantes alliées et les bonnes pratiques pour aborder plus sereinement la période de rentrée et le changement de saison ? On pensera d’abord aux plantes toniques et aux plantes dites adaptogènes (littéralement ; qui aident l’organisme à s’adapter au stress). On pourra les prendre en cures de 3 semaines à répéter jusqu'à 3 fois pour une action de fond. Attention, si les plantes adaptogènes permettent de "tenir", il est important de ne pas négliger les signaux d'alertes du corps lorsque la fatigue est trop intense (sautes d'humeur, tristesse, perte d'appétit, blessures à répétition etc.). Quelques plantes toniques et adaptogènes Acérola - pour faire le plein de Vitamine C Guarana - pour une action "coup de fouet" Ginseng rouge - tonique général Maca - tonique général Rhodiole rose : permet de réduire le cortisol et d'appréhender une période fatigante ou stressante sur quelques mois Mélange infusion anti-stress : composé de Romarin, Angélique, Cassis, Lavandin et Pommier sauvage En complément, il est capital de préserver son sommeil. Le sommeil constitue la principale clé de la récupération, mais s'il est écourté et/ou de mauvaise qualité, les conséquences sur le quotidien et sur l'organisme se font très vite ressentir. Pour un sommeil de qualité, il est important de se coucher suffisamment tôt pour avoir au moins 7 à 8 heures de sommeil, de dîner le plus tôt possible et d'éviter les écrans avant le coucher. Quelques plantes dédiées à la sphère nerveuse et au sommeil Mélange nuit paisible en infusion composé d'Aubépine, d'Oranger, de Rose, d'Aspérule et de Passiflore Tilleul en bourgeon (adultes et enfants dès 7 ans), pour apaiser le système nerveux Aubépine en bourgeon - en cas de palpitations liées au stress, de crises d'angoisse Passiflore en teinture-mère, en cas de réveils nocturnes Pour les enfants/adolescents qui appréhendent la rentrée : Coquelicot en teinture-mère (dès 7 ans) ou en pétales pour infusion Eschscholtzia en teinture-mère (dès 10 ans) - Aussi appelé Pavot de Californie, idéal en cas de ruminations noctures. Gérer l'effet "boule au ventre" Pour aider à bien vivre la reprise, le jour de la rentrée ou lors d’une prise de poste, on pourra se tourner vers : Ballote fétide en teinture-mère pour lâcher-prise, antispasmodique Camomille matricaire en hydrolat ou Mélisse en hydrolat contre l’anxiété et les manifestations digestives (une cuiller à soupe par jour) Pour les personnes très angoissées ou émotives qui réagissent fortement aux situations stressantes, on pourra tester les fleurs de Bach qui agiront sur la sphère émotionnelle (cf. fiche sur les élixirs du Dr Bach), avec notamment : Tremble pour la gestion des peurs incontrôlables Rescue remedy pour les personnes sujettes aux peurs paniques En cure de 21 jours, à commencer si possible en amont de la période de stress Sans oublier nos animaux de compagnie On n'y pense pas forcément, mais nos amis à quatre pattes partagent et ressentent également toutes nos émotions. Eux aussi peuvent être contrariés lors du changement de rythme, et se montrer plus agités, fatigués ou réclamer plus d'attention. Pour les chats comme pour les chiens, on évitera l’utilisation d’huiles essentielles auxquelles ils sont très sensibles. On pourra se tourner vers les hydrolats, et les diffuser au moyen d’un diffuseur de vapeur d’eau. On privilégiera les hydrolats qui détendent, comme ceux de Camomille noble ou romaine, de fleur d’Oranger, de Lavande ou d’Ylang ylang. Entretenir sa condition physique Une bonne hygiène de vie est capitale. On serait tenté de réduire voire supprimer les activités sportives pour gagner du temps mais ce serait contre-productif. Si l’on a eu la chance de passer l’été en extérieur et de profiter de la nature, le retour à une activité « fermée » peut être difficile. Dès lors, il faut si possible maintenir les activités en extérieur, promenade, marche, vélo, course à pied. Il suffit de 20 mn 3 fois par semaines pour faire redescendre le rythme cardiaque. Et autant que possible, voir des arbres, des plantes, bref du vert. Soigner son assiette Côté alimentation aussi, on est tenté d'opter pour la facilité et la rapidité pour gagner du temps, de manger devant son écran, en marchant au téléphone, en conduisant, voire de sauter des repas. Erreur car en cas de stress ou de fatigue, l'organisme ira puiser dans ses réserves en minéraux, comme le magnésium. il est capital d'apporter à l'organisme tous les minéraux et vitamines dont il a besoin. Août et septembre offrent beaucoup de fruits et légumes variés riches en vitamines et antioxydants, comme les mirabelles, les figues, les courgettes, les melons...alors on en profite. Et si la météo s'y prête, on continue le régime crétois au maximum. Bonne reprise et à bientôt ! Les conseils indiqués ci-dessus ne sauraient se substituer à un avis médical, ni à un mode de vie sain.
- Une belle peau au naturel
La peau est un organe, au même titre que le foie, le cœur, les reins ou les poumons. A la différence des organes internes, elle est directement visible puisqu’elle constitue l’ensemble de notre enveloppe corporelle. Ses rôles principaux sont la protection et la perception de son environnement extérieur. A sa surface, elle possède un microbiote spécifique qui réagira aux agents pathogènes rencontrés. C’est aussi un émonctoire, cela signifie qu’elle a un rôle d’élimination des toxines. Si on schématise à l’extrême, elle se compose de couches de membranes d’acides gras (phospholipides) et d’eau. Située en première ligne avec le monde externe à l’organisme, elle subit les rayons UV, le vent, la pollution, les bactéries etc. Alors avoir une « belle » peau, c’est d’abord avoir une « bonne » peau, c’est à dire saine, capable de jouer son rôle de barrière immunitaire et d’élimination. Comment faire ? Certain.es d’entre nous ont une peau parfaitement saine et belle naturellement. D’autres sont moins bien loti.es et doivent s’en occuper quasiment au quotidien. Voici déjà les bases et les leviers sur lesquels il est possible d’agir. Nourrir la peau en interne - Lui donner « à boire » Ici, pas de scoop, il faut boire de l’eau pour s’hydrater de l’intérieur et favoriser l’élimination des déchets par l’organisme. - Lui donner « à manger » On sait que les acides gras trans et autres graisses issues de fritures ou de la transformation industrielle sont à éviter. En revanche, on doit manger de bonnes graisses pour maintenir l’élasticité de la peau : ces bonnes graisses sont apportées par certaines huiles comme l’huile d’olive, de lin, de bourrache etc. Il est aussi intéressant de manger des poissons gras ; sardines, harengs, dont les graisses sont riches en oméga 3. Et pour que la structure cutanée tienne bien la route, il faut aussi consommer des protéines. Pour les personnes végétariennes ou vegan, il est bien-sûr possible de prendre des protéines végétales, il sera alors important de choisir les bonnes associations pour profiter de tous les acides aminés. Les indiens l’ont bien compris avec le Dahl de lentilles qui marie les lentilles avec le riz. Même principe pour le Chili con carne (ou sin carne). Si vous souhaitez plus d’infos sur les associations à privilégier, je vous invite à regarder les ateliers proposés par Sabine Thekitchen. Si le sujet de la micro-nutrition vous intéresse, je vous recommande les formations de Philippe Vassal, docteur en pharmacie, accessibles sur https://phisante.fr/formation/ - Et le collagène alors ? J'entends beaucoup parler du collagène comme la solution miracle alors j'ai fait quelques recherches. Il s’agit d’une protéine, qui permet de ralentir le vieillissement de la peau et de conserver son aspect pulpeux et rebondi. Il serait aussi bénéfique pour les cheveux et les articulations. Aujourd’hui, le collagène proposé dans le commerce est soit marin et provient de restes d’écailles ou d’arêtes de poissons, soit provient d’os de bœuf. De ma compréhension il faut aussi choisir un collagène hydrolysé car mieux assimilable par l'organisme. Comme il s'agit d'un produit animal et manifestement ultra-transformé, je n’en propose pas en boutique pour le moment et je m'en tiens au règne végétal, mais je vais poursuivre mes recherches et pourquoi pas tester sur moi pour me forger une opinion. Sachez qu’en alternative, on peut se tourner vers la Prêle et l’Ortie qui sont toutes deux des grandes plantes minéralisantes. Nourrir la peau en externe Pour cela il existe des milliers de possibilités et beaucoup de produits fonctionnent bien. Retenez seulement qu’il ne s’agit pas d’enduire la peau d’huile ou de beurre végétal, ce qui serait contreproductif. Pour que la peau puisse absorber un corps gras, il faut le mélanger avec de l’eau. C’est pour cela que je préconise toujours d’associer une huile ou macérat huileux avec un gel type Aloe vera ou une crème neutre. A faire avec parcimonie Les gommages et nettoyages qui décapent Le cycle de renouvellement des cellules de peau est d'environ 28 jours, donc un gommage, c'est bien mais une fois par mois maximum. Quant aux gels nettoyants, désincrustants ou encore dits purifiants, ils sont généralement surtout décapants. Non seulement ils détruisent tout le microbiote cutané, mais en plus ils stimulent la production de sébum. Résultat c'est un cercle vicieux qui s'installe, car plus on décape plus on a besoin de nettoyer. Contre le vieillissement Alors oui la peau vieillit et c’est inéluctable. En cause, notre patrimoine génétique, notre mode de vie, l’exposition au soleil, le tabac, l’hérédité, mais surtout la gravité, cette force qui nous attire inéluctablement vers le sol et nous fera tous « pendouiller » un jour ou l’autre. Donc pas de recette magique, on vieillit tous, c’est moche mais on n’y peut rien. On peut juste limiter les dégâts et se sentir bien dans sa peau. Comme énoncé plus haut, il faut boire de l’eau, manger varié et équilibré. Et ensuite, viennent les soins à appliquer sur la peau. Si vous voulez des produits naturels, sains, bio et surtout mettre le minimum d’ingrédients sur votre peau, vous savez où me trouver 😉 Pour une hydratation optimale, le plus simple et naturel est le combo Gel d’aloe vera + Huile végétale - ou macérat huileux. Alors justement, faisons le point sur la différence entre huile végétale et macérat huileux. Huile végétale (HV): l’huile extraite est issue de la pression à froid de noyaux, pépins de fruits. Par exemple, l’huile de Bourrache, de noyau d’abricot, de Noisette. Chaque huile a un niveau de viscosité différent, un indice de pénétration de la peau différent et des propriétés différentes. L’huile de noisette sera plutôt indiquée pour les peaux grasses ou sujettes à l’acné. L’huile d’Amande douce conviendra mieux aux peaux sèches. Macérat huileux (MH): il s’agit de la macération de parties de plantes (fleurs, feuilles, racines) dans de l’huile (en général de Tournesol ou d’Olive). La macération dans l’huile permet d’extraire des principes actifs des plantes comme on le ferait avec de l’eau dans une infusion. L’huile sert donc de support aux principes actifs. Exemples : macérat huileux de pâquerette, de fleurs de Lys blanc, de Consoude etc. Avec un macérat huileux, on recherchera plutôt une action spécifique selon la plante qui a été macérée dans l’huile. Par exemple le macérat huileux d’Arnica sera intéressant pour les douleurs musculaires, celui de Plantain pour les irritations / démangeaisons ou allergies… Donc à vous de choisir votre huile ou votre macérat huileux selon vos besoins, envies ou préférences. Quelques exemples concrets (Valables pour le visage et corps) - Pour un effet optimal, je conseille de mélanger les macérats huileux ou huiles végétales avec une crème neutre ou du gel d'Aloe vera lors de l'application. Peaux sujettes aux rougeurs Hydrolat d’Hélichryse italienne (le matin avant les soins) Macérat huileux de Lys blanc (le soir, en mélange avec une crème ou gel d'aloe vera) Huile végétale d'Amande douce (idem MH de Lys blanc) Taches brunes Macérat huileux de Lys blanc : en application le soir sur le visage, mains et bustes toujours associé à une crème hydratante, ou gel d’Aloe vera Hydrolat de Citron ou de Géranium rosat : appliquer le soir, ne pas s’exposer au soleil juste après Hydrolat de rose le matin Huile essentielle de Carotte (le soir uniquement, une goutte dans un peu de gel d'Aloe vera, sur les zones concernées) et bien nettoyer la peau avant de s’exposer au soleil Rides Macérat huileux de Géranium rosat Hydrolat de Rose de Damas Vergetures Les champions de la cicatrisation sont les macérats huileux de Calendula et de Pâquerette Peaux atopiques Macérat huileux de Calendula Huile végétale de Chanvre (très nourrissant et indiqué en cas d'eczéma) Macérat huileux de Plantain Peaux grasses à tendance acnéique Huile végétale de noisette ou de Jojoba Peaux fragiles, desséchées ou abîmées (adultes) Huile végétale de Macadamia ou de Noyau d'abricot. Peaux fragiles, desséchées ou abîmées (enfants) Huile végétale d'Amande douce ou macérat huileux de Calendula Vous devriez vous retrouver dans l'un de ces différents exemples. Ayez à l'esprit que de nombreux problèmes de peaux sont aggravés par le stress et peuvent parfois refléter un affaiblissement d'autres organes comme le foie ou les reins. Lorsque un émonctoire draine moins bien les toxines, un autre prend le relais. Prenez soin de votre peau !
- Recette gel anti-inflammatoire
Voici une petite recette qui est une adaptation personnelle d'une recette apprise à l’Ecole des Plantes de Paris. Etant assez sportive et ayant tendance à vouloir « performer » sans écouter suffisamment mon corps (ou plutôt en n’acceptant pas mes limites) j’ai connu plusieurs blessures, de degrés variés. A travers ces expériences, j’ai concocté ma recette de gel anti-inflammatoire, qui remplace ceux que l'on trouve dans le commerce, bourrés de substances inutiles. Simple à réaliser, ce gel peut s’appliquer après la glace, en cas de contusion, torsion, foulure, entorse, choc ou hématome divers. Précautions d'utilisation Attention, ce gel est concentré en huiles essentielles, donc pas besoin d’en mettre beaucoup ni de l'appliquer sur une grande surface, ni de l'utiliser au-delà de 4 à 5 jours. Ne jamais l'appliquer sur les muqueuses ni sur le visage. Ne pas l'appliquer sur une plaie ou en cas de saignements. Respectez les précautions d’usages relatives aux huiles essentielles. De plus, l'huile essentielle de Gaulthérie couchée est dermocaustique, c’est-à-dire qu’elle peut bruler ou abraser la peau lorsqu’elle est utilisée pure ou qu'elle est trop concentrée. Par ailleurs, la Gaulthérie couchée contient des dérivés salicylés et est déconseillée en cas d’allergie connue à l’aspirine. Enfin, il est déconseillé chez les femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de 12 ans. En cas de doute consulter un médecin. Voilà vous êtes prévenus. Pour ma part, je suis une runneuse et une marcheuse donc je l’utilise surtout pour mes chevilles, mollets, voire genoux. La recette Ingrédients pour 30 ml de gel (je conseille de prévoir des petites quantités, franchement 30 ml suffisent et mieux vaut en refaire au besoin, il sera plus « frais » et on évitera ainsi le gaspillage). - 30 g de Gel d’Aloe vera C’est l’ingrédient principal qui va servir de support aux huiles essentielles. Il a aussi un effet hydratant et cicatrisant sur la peau - 10% du poids de gel soit 3 g ou 3 ml de teinture-mère d'Arnica montana La teinture-mère ou extrait alcoolique d’Arnica va avoir une action anti-inflammatoire et décongestionnante surtout s'il y a œdème. - 10 gouttes de bourgeon de Vigne rouge Le bourgeon de Vigne rouge possède des propriétés circulatoires et protectrice des vaisseaux sanguins - 10 gouttes d'huile essentielle d'Eucalyptus citronné L’ huile essentielle d’Eucalyptus citronné a des propriétés anti-inflammatoires, antalgiques et antirhumatismales - 10 gouttes d'huile essentielle de Gaulthérie couchée L’huile essentielle de Gaulthérie couchée a des propriétés anti-inflammatoires et antalgiques car elle contient des dérivés salicylés. Versez les ingrédients dans un bol et mélangez le tout avec un mini-fouet. Transvasez dans un petit pot ou flacon refermable. Laissez reposer une nuit pour que le gel s’imprègne bien de tous les autres ingrédients. Lors de l’utilisation, prendre une petite quantité sur un ongle ou l'équivalent d'un dé à coudre et masser la zone concernée avec le gel jusqu’à évaporation. Déclinaisons possibles Si vous n'avez pas les ingrédients mentionnés ou que vous souhaitez éviter tel ou tel ingrédient, il est possible de décliner la recette avec des équivalents, par exemple : On garde le gel d’aloe car c’est l’ingrédient principal mais si vraiment vous n'avez pas de gel dans vos placards, on peut aussi prendre une huile végétale ou un macérat huileux, idéalement d'Arnica. Bien-sûr on n'aura plus l'effet gel mais un effet huileux :) On peut remplacer la teinture-mère d’Arnica montana par de la teinture-mère de Calendula officinal (Souci). L'effet sera tout de même amoindri. On peut remplacer le bourgeon de Vigne rouge par du bourgeon de Cassis ou de Châtaignier. Quant aux huiles essentielles, on peut remplacer la Gaulthérie couchée par l’Hélichryse italienne ou Arnica montana, celle d’Eucalyptus citronné par de la Camomille romaine ou de Laurier noble. Bref vous voyez, les possibilités sont vastes, le mieux est de tester par vous-même en fonction de vos goûts, ressentis et affinités. Conservation Comme indiqué plus haut, le gel se conservera bien plusieurs mois dans un endroit frais et sec. Il peut être utile de le placer au réfrigérateur pour un effet "fraicheur". Mais si vous optez pour le frigo il devra y rester. Par expérience, je trouve que les gels, crèmes et produits résistent moins bien aux écarts de températures. Donc mieux vaut un placard tempéré qu'une alternance frigo, salon. A bientôt ! Tous les produits de la sphère "articulations"
- Tu fais quoi dans ton herboristerie ?
Les questions qu'on me pose le plus souvent...et les réponses Dans cet article, je réponds aux questions les plus fréquentes sur mon activité. Parmi elles : "Tu fais quoi dans ton herboristerie, en quoi ça consiste ?" Et cette question est totalement légitime. Je vous explique pourquoi. Tout d’abord, parce que légalement, je ne peux pas dire que je suis herboriste. En effet, le terme d’herboriste est réservé aux pharmaciens, depuis que Pétain a supprimé la reconnaissance du diplôme en 1941. Du coup, je devrais plutôt dire que je suis herbaliste. Autant dire que plus personne ne comprendra ce que je fais ! Ensuite, parce que même si le secteur retrouve une belle dynamique depuis quelques années, et particulièrement après le Covid, les métiers de l’herboristerie restent encore méconnus. En effet, derrière les termes « herboriste » ou "professionnel de l’herboristerie", on peut aborder plusieurs métiers totalement différents, à savoir : - Les paysans herboristes : ce sont des agriculteurs/trices, producteurs cueilleurs de plantes aromatiques et médicinales. Ils sèment, récoltent, sèchent et transforment les plantes. Ils peuvent aussi les distiller pour produire des huiles essentielles, ou en extraire des huiles végétales, ou les transformer en produits cosmétiques ou compléments alimentaires. - Les « praticiens en herboristerie » : ces professionnels du bien-être s’apparentent à des consultants, ils accompagnent leur clientèle au moyen d'un suivi personnalisé, les conseillent et les orientent pour prendre en main leur bien-être, sous le prisme des plantes médicinales. Parmi eux, on retrouve parfois des naturopathes qui se sont spécialisés en phytothérapie. - Les conseillers/ères en herboristerie (je figure dans cette catégorie), c’est-à-dire celles et ceux qui vendent des produits bruts ou transformés à base de plantes aromatiques et médicinales. Au-delà de la vente, ils conseillent les produits les plus adaptés à la demande du client, dans le respect des contre-indications éventuelles. Les acteurs de cette catégorie ont des parcours variés, il s'agit souvent de personnes en reconversion ayant suivi au moins un cursus spécialisé sur les Plantes médicinales (Ecoles de Paris, Lyon, Rennes, Montpellier ou DU phytothérapie de Paris). - Les formateurs/trices en phytothérapie, qui transmettent et diffusent leur savoir au travers de formations, livres, de sorties thématiques, d’ateliers. Ils ont des profils variés et peuvent compter parmi eux des médecins, pharmaciens, vétérinaires, naturopathes etc. Donc qu’est-ce que tu fais concrètement ? Je vends des plantes faisant partie des 148 plantes dites « libérées » et autorisées à la vente par les non-pharmaciens. Je propose aussi des produits transformés à base de plantes aromatiques et médicinales qui font partie des compléments alimentaires. Il s'agit des huiles essentielles, des hydrolats, des poudres de plantes ou encore d'extraits hydroalcooliques. Je propose aussi des huiles et savons qui relèvent de la cosmétique. Je les sélectionne selon des critères qui me sont chers : qualité, traçabilité, provenance issue d’une agriculture biologique ou raisonnée, cueillette réalisée dans le respect de la ressource. En parallèle, je propose des ateliers thématiques en ligne. Pour le moment, ma gamme est limitée pour des raisons de capacité de stockage, mais je l'étofferai une fois ma boutique ouverte. Je composerai également des mélanges sur mesure pour des infusions ciblées et personnalisées. Qu’est-ce que tu ne fais pas ? N’étant ni médecin, ni pharmacien, ni professionnelle de santé, je n’établis pas de diagnostic ni de prescription. J’interviens dans une démarche de prévention, de bien-être ou en complément de la médecine dite conventionnelle. Tu vends du thé ? C’est une bonne question, car le thé est aromatique et issu de feuilles de théier séchées. On sait que le thé vert a des propriétés antioxydantes. On pourrait donc le ranger avec les plantes médicinales. Pour le moment, je n’en propose pas, mais c’est à l’étude et si la demande est forte je l’ajouterai certainement à mon catalogue. En attendant, les tisanes c'est par ici. Et tu proposes du CBD ? Pour le moment, le CBD* ne fait pas partie de mon catalogue. Dans l’absolu, je suis plutôt convaincue de ses effets positifs, mais je manque de recul sur le sujet, et n’ai pas identifié de fournisseur sérieux. Je dois encore creuser le sujet. A suivre... Le CBD* est l’acronyme de Cannabidiol, un des principes actifs présents dans les fleurs et feuilles du Cannabis (connu aussi sous le nom de Chanvre). Le CBD est de plus en plus plébiscité car il permettrait de bénéficier des effets positifs du Cannabis, sans les inconvénients, tels que les effets psychotropes et l’accoutumance liés au THC. Et contrairement au Cannabis, le CBD est désormais légal. J’espère que cet article vous permet d’y voir plus clair. J'aurais pu étoffer les métiers et acteurs du secteur de l'herboristerie mais j'ai fait le choix d'être synthétique. Si vous souhaitez en savoir plus, posez-moi vos questions, je serai ravie d’y répondre.










